L’appellation « voiture à eau » induit beaucoup de personnes en erreur. En effet, l’énergie nécessaire pour faire avancer un véhicule découle de la combustion de l’hydrogène. Ce gaz est obtenu en séparant électriquement les molécules d’eau en hydrogène et en oxygène par électrolyse. La combustion de l’hydrogène produit de la vapeur d’eau. Cela implique que la combustion est propre. C’est pour cette raison que le secteur automobile y trouve un intérêt, car les constructeurs s’efforcent d’adopter des technologies plus propres.
Mode de fonctionnement
Le processus mis en œuvre dans la dérivation de l’hydrogène à partir de l’eau est appelé électrolyse. Cette procédure est caractérisée par une décomposition de l’eau en oxygène et en hydrogène. Mais l’extraction des molécules de l’eau en vue de l’oxydation de l’hydrogène est complexe. Il nécessite des tests et vérifications rigoureuses avant qu’il ne soit utilisé.
Le premier processus nécessaire au fonctionnement d’une voiture à eau consiste à stocker l’hydrogène dans un réservoir. Ainsi, ce réservoir doit être conforme aux différentes spécificités pour assurer son efficacité. Ce dernier doit être résistant aux chocs, avoir des parois épaisses et être placé sous le siège arrière. L’hydrogène stocké est ensuite mélangé à de l’air et pompé dans la pile à combustible. Une fois ce processus terminé, il y a une réaction chimique pour pouvoir extraire les électrons de l’hydrogène.
Les protons d’hydrogène qui y restent sont alors déplacés dans la pile pour se mélanger à l’oxygène de l’air et produire de l’eau. On sait que les électrons sont des producteurs naturels d’électricité, cela implique qu’ils peuvent produire de l’électricité. Ils chargent une petite batterie de stockage qui est ensuite utilisée pour allumer la chaîne de traction électrique. Ce phénomène aide la voiture à se propulser vers l’avant.
Les essais accomplis
Au fil des ans, de nombreux constructeurs automobiles ont tenté de faire fonctionner des voitures à eau. La plus récente était réalisée par NanoFlowell AG. Cette entreprise a, en effet, conçu une gamme de voitures à eau en 2015. Bien qu’elle soit confrontée aux critiques, cette société franco suisse est toujours en activité. Les véhicules produits par nanoFlowcell AG ne brûlent pas de gaz HHO, mais fonctionnent avec un système de flux utilisant l’électrolyse pour alimenter une pile à combustible. La voiture est toujours considérée comme fonctionnant à l’eau, malgré la différence au niveau des conceptions de Meyer.
Le problème des voitures fonctionnant à l’eau n’est pas l’utilisation de l’hydrogène pour alimenter le véhicule. En effet, il est surtout question de savoir comment l’obtenir à partir de l’eau, dans la voiture, et cela, sans être contraint de dépenser d’énormes quantités d’énergie en électrolyse. En fait, les voitures peuvent parfaitement fonctionner à l’hydrogène à la place de l’essence. Certains constructeurs envisagent même de stocker les excédents d’énergie produite à partir de sources renouvelables comme l’hydrogène.
Cependant, l’avenir des voitures à eau est encore incertain, car il y a bien des choses à étudier et à vérifier. Le principal défi est de concevoir des véhicules à la fois propres et viables pour une production à grande échelle.
Les grandes marques qui travaillent sur cette idée
Parmi les constructeurs automobiles s’étant lancés dans la production de voitures fonctionnant à l’eau, on peut trouver :
• Genepax
En plus de l’entreprise précédemment citée, Genepax y travaille également. Cette société japonaise se penche sur la conception de véhicules écologiques alimentés par l’eau. La marque affirme que l’eau utilisée pour propulser la voiture provient d’un système d’énergie fournissant de l’eau et de l’air dans leurs électrodes respectives.
Genepax a montré le prototype d’une boîte grise située dans le coffre du véhicule de la marque. Celle-ci produit toute l’énergie requise à la propulsion de la voiture. Le carburant nécessaire sera ainsi remplacé par une simple bouteille d’Evian ou de liquide aqueux. La marque a aussi fait part de son intention de fournir des systèmes de génération de classe 1kw. Ces derniers seront utilisés pour des applications résidentielles et dans les véhicules électriques.
• Genesis World Energy
Au tournant du millénaire, une société appelée Genesis World Energy a annoncé la mise au point d’un dispositif permettant l’exploitation de l’énergie de l’eau en séparant les atomes d’hydrogène et d’oxygène, puis en les recombinant. En 2003, l’entreprise a affirmé l’efficacité de sa technologie, tout en ajoutant qu’elle sera déployée sur les véhicules. Mais cela s’est soldé sur un échec, car le propriétaire fut reconnu coupable de fraude et a écopé une peine de cinq ans de prison.
Les arguments avancés par les septiques
Une molécule d’eau contient trois atomes : un atome d’oxygène et deux atomes d’hydrogène, qui se lient entre eux comme des aimants. Selon les experts, la rupture de ces liaisons nécessitera toujours plus d’énergie que celle que vous récupérez.
Prenons le cas d’une personne qui veut construire une voiture fonctionnant à l’eau. Elle aura nécessairement besoin d’un équipement pour assembler une molécule d’eau et séparer son oxygène et son hydrogène. Par la suite, il est nécessaire d’isoler chacun d’eux dans des réservoirs séparés. Le constructeur aura également besoin d’un système de combustion ayant la capacité de les mélanger et de les enflammer. Le cas échéant, il faudra une pile à combustible capable de les recombiner pour produire de l’électricité. La libération de l’énergie provoque un phénomène qui actionne un piston, qui à son tour, fera tourner le moteur pour que la voiture puisse avancer.
Selon les experts, la molécule d’eau est stable et ne peut se séparer. Donc, il faudra plus d’énergie pour séparer les atomes. Celle-ci doit être supérieure à l’énergie obtenue. Au vu de ce processus, il est plutôt question d’absorption que de restitution.
De plus, l’hydrogène est très inflammable. Il est donc nécessaire de mettre en place des mesures de sécurité pour éviter les risques d’explosion.
Dernières réflexions
Il est communément connu que le prix de l’essence ne cesse d’augmenter. Pourtant, l’avenir des voitures fonctionnant à l’eau est encore flou. En effet, beaucoup d’experts sont sceptiques sur le concept et émettent quelques réserves quant à son efficacité.
Il faudra donc une révolution dans le domaine pour assurer le développement et la conception de voitures fonctionnant à l’eau à grande échelle. Néanmoins, on doit toujours garder espoir pour ceux qui souhaitent réduire les factures de gaz et comptent sur un développement durable.